vendredi 25 mars 2016

Cartographie féminine?

J'ai bien conscience du caractère légèrement provocateur de mon titre. Espérons qu'il sera - en plus, également,- accrocheur. Mais c'est aussi qu'il reprend les termes mêmes des deux articles, fort intéressants ma foi, que je voudrais faire partager.

The Hidden Histories of Maps Made By Women: Early North America

et

How Women Mapped the Upheaval of 19th Century America

L'auteur(e) est Laura Bliss qui écrit dans The Atlantic Citylab

Dans Les histoires cachées des cartes faites par des femmes:les débuts de l'Amérique du Nord, elle raconte qu'Alice Hudson, bibliothécaire de cartes à la New York Public Library a commencé des recherches sur les cartographes-femmes; elle s'attendait à en trouver une dizaine; mais qu'en poursuivant , fouillant les recensements, peignant les cartes et rassemblant les informations données par ses collègues elle en a trouvé des milliers (rien qu'en se limitant à la période avant 1900)…

L'article est illustré de cartes et dessins à main levée



Dans Comment les femmes ont cartographié le bouleversement le l'Amérique du 19e siècle, on voit comment est décrit le mouvement


et aussi Manhattan, block par block


De plus, il y a force liens pour élargir l'horizon…
La Californie comme une île
Le Gulf-Stream de Benjamin Franklin
La Lune en 1647
et, bien sûr, Women in Cartography, à la Bibliothèque Publique de Boston…

lundi 21 mars 2016

Paris en 10 mots

Légèrement réducteur, j'en conviens…

la Cartographie sur FCulture

À l'été 2015, France Culture a proposé une série d'émissions d'une dizaine de minutes chacune, sous l'intitulé "le Temps de la Géographie"

On peut les écouter en podcast. L'une de ces émissions est consacrée à la cartographie, le 9 juillet 2015



dimanche 20 mars 2016

Gilles Palsky s'explique #5 Chemins de Traverse






Voilà, un grand merci encore une fois à Gilles Palsky pour ce partage très généreux. La dernière image me parle tout particulièrement en ce qu'elle rejoint mes préoccupations personnelles… On en reparlera sans doute

Gilles Palsky s'explique #4 Participation





Gilles Palsky s'explique #3 Politique





Gilles Palsky s'explique #2 Langage

  Avant-Propos: C'est un devoir et aussi un plaisir de remercier Gilles Palsky d'avoir répondu si gentiment et rapidement à ma demande. Loin de se débarrasser de la tâche en vitesse, il s'est livré à une mise en forme des documents passionnants qu'il nous avait présentés le 2 février. Ce sont ces /ses images que l'on trouvera ici, dans l'ordre qu'il avait choisi pour illustrer son propos. Encore merci Gilles.












Gilles Palsky s'explique #1 Parcours

Lors de la réunion de l'Oucarpo du 2 février 2016, Gilles Palsky, professeur de géographie à l'université de Paris 1 et membre fondateur de l'Oucarpo, a présenté les orientations de ses recherches en histoire de la cartographie, que nous résumons ici.

GP après un cursus en histoire et en géographie, a choisi d'associer ces deux disciplines dans ses recherches, en s'intéressant à l'histoire de la cartographie. Ayant suivi comme étudiant des enseignements en cartographie, il a choisi de s'interroger sur les codes ou conventions graphiques des cartes, comment ils se sont mis en place, diffusés, standardisés. Un premier thème d'étude a été la cartographie militaire de l'époque napoléonienne, et plus précisément la représentation des conflits, campagnes, marches et batailles, par les ingénieurs-géographes militaires. L'un des enjeux de ce travail était de comprendre par quels procédés était figuré le mouvement, et donc le temps, sur les cartes. 

La recherche de thèse a ensuite porté sur le langage de la cartographie quantitative. Dans un contexte d'engouement pour la statistique, les principales méthodes de cartographie quantitative se mettent en place dans la première moitié du XIXe siècle. Elles sont le fait de divers spécialistes, observateurs sociaux, médecins, ingénieurs, hors des cercles habituels des cartographes-géographes. Parmi eux se trouve Charles Dupin, qui imagine la première carte choroplèthe, ou encore l'ingénieur Charles-Joseph Minard, qui dessine de nombreuses cartes de flux. Le milieu des ingénieurs des ponts et chaussées est particulièrement innovant. On trouve ainsi les premières anamorphoses cartographiques dans des albums statistiques des travaux publics, dès les années 1880. Ces méthodes parviendront en géographie assez tardivement, à la fin du XIXe siècle.

Le travail sur les codes s'est poursuivi avec l'analyse des codes de couleurs dans les cartes thématiques (climat, géologie, végétation), réalisée à l'occasion d'une exposition de la Bibliothèque nationale de France, Couleurs de la Terre, en 1999. GP n'a pas abandonné la réflexion sur le langage des cartes, l'appliquant plus récemment à des formes de cartographie numérique.

L'étude des couleurs a orienté les recherches de GP vers les rapports entre la cartographie et le fait politique. La floraison de cartes ethnographiques, qui accompagne l'invention des nations, se caractérise par une grande variété graphique. De telles cartes sont particulièrement susceptibles d'être biaisées, et utilisées à des fins de propagande. GP a notamment abordé l'emploi de ces cartes à l'occasion de la conférence de la paix de Versailles, en 1919. Il a, plus récemment, travaillé sur le modèle des atlas nationaux (à partir du premier d'entre eux, l'Atlas de Finlande, 1899) et son rôle dans la construction des identités nationales, au même titre que la langue, les paysages, le folklore, etc.

GP s'est également attaché à des formes plus contemporaines, les cartes participatives. Il s'agit de cartes réalisées collectivement, par une communauté, exprimant ainsi ses valeurs culturelles, sa vision du territoire. De telles cartes ont notamment été promues dans le contexte de l'aide au développement.

Hormis ces quelques orientations, les recherches de GP se sont portées de façon plus ponctuelle sur d'autres formes graphiques. Les diagrammes, développés depuis la fin du XVIIIe siècle (Playfair, de Fourcroy), qui ont permis au langage graphique de progresser vers l'abstraction. Les tableaux comparatifs de montagnes et de fleuves, planche populaire dans les atlas du XIXe siècle, qui ont fait l'objet d'un livre récent, écrit avec Jean-Marc Besse (Le Monde sur une Feuille, 2013). 

Enfin, pour une publication à venir, GP a étudié les cartes allégoriques, religieuses ou profanes. De telles cartes, à l'image de la fameuse carte du pays de Tendre, usent de l'espace de façon métaphorique, afin d'exprimer des itinéraires de l'existence, chemin vers le salut, quête de l'amour ou de l'amitié, voie conduisant au mariage.

mardi 8 mars 2016

le Groupe de Visegrad

Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie, voilà le Groupe de Visegrad dont je viens d'apprendre l'existence sur FCulture