jeudi 21 avril 2016

New-York mappé par les Soviets

Ce New-York-là est assez particulier dans la mesure où il est centré sur le moins connu (peut-être) des Five Boroughs: Staten Island. Il y a un bon morceau de Brooklyn, une petite pointe de Manhattan, un gros bout du Jersey Shore. La carte a l'intérêt d'être en bonne définition, permettant un agrandissement conséquent, qui permet de lire les toponymes en cyrillique… Cela n'apparaît pas évident sur ce que le blog peut absorber. La version lourde peut être envoyée sur demande



Impossible de me rappeler d'où j'ai sorti cette carte. Mais, en essayant d'en retrouver l'origine grâce à Monsieur Google, je suis tombé sur cette annonce du NACIS* 2015 de Minneapolis consacré aux Mapping Interactions [Interactions Cartographiques] dont le programme laisse rêveur…

J'en extrais deux trois cadeaux

1- Une sélection tirée d'un Atlas des Régions Polaires. Cette sélection pèse 43,2 Mo
Magnifique!
2- Une Archéologie PsychoGéographique du Paris de Thomas Clerc, Musée du XXIe siècle, le dixième arrondissement. Je dédie plus particulièrement cet article (contenant une carte interactive) à nos amis OucarPiens Artistes-Marcheurs
3- Un Compte-Rendu très complet des conférences qu'il faut parcourir jusqu'à la fin pour y voir des superbes cartes sous l'intitulé Maps as Copy

Il y a beaucoup d'autres entrées passionnantes,  à chacun(e) de les découvrir

*North American Cartographic Information Society

dimanche 17 avril 2016

Actu-Marseille - avril 2016

Notre ami Guillaume nous fait part de ces rencontres-événements

FRAC
20, bd de Dunkerque, 13002 Marseille
mardi 19 avril à 18:00

rencontre avec Anna Di Prospero, présentation de son travail sur Marseille avec Marco Barobon (le Percolateur) et Guillaume Monsaingeon. 

http://www.fracpaca.org/dans-les-murs-evenements-a-venir_festival-rebel-rebel-fanzines-art-culture





Vidéodrome 2
49, cours Julien, 13006 Marseille
vendredi 22 avril - 18:00

« Conversation avec… » Mehdi Zannad, architecte-dessinateur-graveur et musicien, 
suivi à 20h de la projection d’une sélection de films proposés et présentés par Guillaume Monsaingeon à la suite de Villissima!
Montreuil – carnet in situ    Stéphane Million – 2012, 3 min 30
Corrida urbaine    Marc Mercier – 2008, 3 min 13
Paris vide, Hypocentre    Claire Lopez et Maxime Contour – 2013, 4 min 28
Light Horizon    Randa Maddah – 2012, 7 min 22
Metropolis    Rob Carter – 2008, 9 min 30
The Child    H5 – 1999, 3 min 04
Flesh    Edouard Sablier – 2005, 10 min
Logorama    H5 – 2009, 16 min 15

dans le cadre des RENDEZ-VOUS D’IMAGE DE VILLE

Éditions Parenthèses
72, cours Julien, 13006 Marseille

samedi 23 avril - 11:00


Vernissage de l'exposition de Mehdi Zannad
“Fantômes de villes - dessiner l’architecture"
dimanche 24 de 9 à 13h,
pour commencer sa résidence marseillaise en vue d'un livre dessiné,
Mehdi dessinera "en direct" sur la place Jean Jaurès (la Plaine) en direction de la rue Saint-Michel.
          L'interaction avec les passants, urbains, curieux et amis fait partie du dessin!

vendredi 8 avril 2016

De la compacité des îles – If étalon

De la compacité des îles – If étalon
Jean-Luc A, 5 avril 2016
 
Suivant la suggestion de Marie de conférer à IF le rôle d'une unité de mesure, je me suis intéressé à la proposition de Guillaume quant à l'évaluation de la compacité des îles.
Je suis parti de l'idée simple que l'île la plus compacte est de forme circulaire, forme qui donne le périmètre le plus court pour une surface donnée. Sur cette base, on serait tenté de mesurer la compacité à partir de la relation entre surface et périmètre. Mais la mesure du périmètre se heurte au niveau de généralisation adopté pour le tracé ; pour sa part, la surface est bien moins fortement affectée par le taux de généralisation. Sur cette base, j'ai adopté une méthode essentiellement graphique qui présente l'avantage d'être facile à mettre en œuvre sans moyen particulier.

Pour chaque île, après en avoir tracé le périmètre, je détermine deux cercles : le plus petit cercle circonscrit possible et le plus grand cercle inscrit possible. Pour une île circulaire, ces deux cercles sont de diamètres semblables et concentriques. On peut donc envisager de définir la compacité sur la base de deux variables : la différence de diamètre entre les deux cercles et la distance entre leurs centres.


J'ai ensuite examiné les trois autres cas extrêmes
- forte différence de diamètre, forte excentricité (spermatozoïde)
- forte différence de diamètre, faible excentricité (écrou à ailettes)
- faible différence de diamètre, forte excentricité. Ce dernier cas n'est pas possible puisque plus les cercles sont de diamètres semblables, moins il est envisageable qu'ils soient excentriques.
            Sur cette base, j'ai construit quelques formules simples qui permettent de borner la valeur de chaque variable entre 1 et 2. Pour y parvenir, j'ai déterminé des seuils de manière à éviter le cas théorique de l'île de la taille d'une tête d'épingle attachée à un fil très très long (et même plus) et qui conduit à des valeurs infinies.
            Ainsi, chaque île peut être qualifiée par trois valeurs et donc placée sur autant d'échelles de grandeur différentes
Décentrement : de 1 à 2
Différence de diamètre : de 1 à 2
Compacité globale (par multiplication des précédents) : de 1 à 4

Suivant ce calcul, If aurait un taux de compacité globale très proche de 2. Sachant que la plus grande part des îles est qualifiée par un taux variant entre 1,7 et 2,3 il ne s'agit pas d'une exception.

Dans la mesure où, pour effectuer les mesures je devais dessiner chaque île, je disposais d'autant d'images. De manière à simplifier le travail, je me suis affranchi des échelles de réduction en faisant "entrer" toutes les îles dans un même grand cercle. Cette première opération, qui pour effet de mettre l'Angleterre à la même taille que la Corse et qu'If est assez peu habituelle pour donner à penser un monde sensiblement différent  – au moins du point de vue des hiérarchies – de celui que  nous connaissons

Pour homogénéiser les figurations graphiques, j'ai aussi choisi de ne pas tenir compte de l'orientation des îles et je les ai toutes placées de telle manière que l'axe qui relie les deux centres des cercles soit vertical, avec le petit cercle placé en haut de la figure. Ainsi, certaines îles se retrouvent cul par-dessus tête, l'exercice montre à quel point la perception des formes géographiques est conditionné par l'habitude de les voir orientées de manière systématique au nord.

Le résultat n'est à mon sens pas un carte mais un graphe qui figure dans l'espace du cadre des distances entre les îles qui sont basées sur les différences de leur organisation spatiale interne – les deux variables de définition de la compacité – qui n'ont rien à voir avec les distances géographiques qui les organisent sur le globe terrestre. Suivant cette définition, ce document ressortit plus à l'analyse de correspondance qu'à la cartographie et, dans ce cas, les deux répartitions ne présentent aucun point commun.

Un grand merci à notre ami Jean-Luc pour cette contribution originale, étayée et accessible.